Résumé :
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Cet article analyse les dernières réformes juridiques concernant les établissements hospitaliers publics français comme une réponse aux problèmes d'asymétrie d'information entre le décideur de la politique de santé publique (l'Etat) et les établissements qui doivent la mettre en oeuvre (les hôpitaux). En effet, cette asymétrie d'information, qui porte sur la qualité des prestations et leurs coûts réels, associée à des intérêts parfois divergents entre acteurs du système de santé publique, conduit à des situations d'aléa moral et d'antisélection. Nous montrons que l'Ordonnance d'avril 1996, en particulier, permet d'instaurer des mécanismes d'incitation et de révélation de l'information théoriquement susceptibles de résoudre ces problèmes. Pour ce faire, elle s'appuie sur une plus grande responsabilisation des acteurs hospitaliers. Les réformes mises en oeuvre pourraient alors conduire à un renforcement du management dans le secteur hospitalier public et contribuer au développement de pratiques de gestion d'inspiration nouvelle.
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