Résumé :
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[BDSP. Notice produite par IRDES GER0xsIA. Diffusion soumise à autorisation]. Pour aussi certaine que soit la crise de confiance dans le système de santé français, celle-ci n'a pas modifié l'attitude de nos concitoyens envers lui. Les correctifs apportés par la loi du 4 mars 2002 ont permis de résoudre les problèmes d'accès à certains droits, mais la très grande difficulté des pouvoirs publics à financer un mouvement des usagers à la hauteur des espoirs suscités par les états généraux de la santé laisse le secteur en panne de militants formés à la transformation sociale par la participation aux décisions qui les concernent. Dans ces conditions, la protection des droits individuels dans la santé, l'équité d'accès aux soins et à la promotion de la santé, la qualité des soins et l'équilibre des comptes de l'assurance maladie stagnent ou reculent. Car il n'y a pas d'armée pour exiger avant toute chose une santé démocratique dont les enjeux ont été remis en toute transparence dans le débat public. Comme si la vision tutélaire de la médecine des mandarins avait pour pendant naturel l'administration bonapartiste de la question sanitaire. Quelques réformes à venir dessinent néanmoins les premiers pas hésitants d'une refonte du pacte social de santé. Il faut continuer dans cette voie.
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