Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xcz8ab. Diffusion soumise à autorisation]. En juin 2001, la session spéciale de l'Assemblée des Nations Unies sur le VIH/SIDA a établi comme cibles une réduction de 20% d'ici à 2005 et de 50% d'ici à 2010 du nombre d'enfants nouvellement infectés par le VIH. Ces cibles peuvent-elles être atteintes ? Une monothérapie antirétrovirale administrée pendant la grossesse, l'accouchement et la période néonatale peut réduire des deux tiers le taux de transmission du VIH-1 de la mère à l'enfant dans les populations qui ne pratiquent pas l'allaitement au sein. Des schémas de monothérapie plus courts et plus simples sont déjà associés à une réduction de 50% de la transmission dans les populations ne pratiquant pas l'allaitement au sein et de 40% dans les populations le pratiquant. L'accouchement par césarienne programmée est associé à une diminution de moitié du risque de transmission du VIH de la mère à l'enfant. En revanche, l'allaitement au sein augmente le risque d'infection par le VIH et, s'il est prolongé, il peut plus que doubler le taux global de transmission. Des taux inférieurs à 2% ont été rapportés dans des circonstances où une polythérapie antirétrovirale est appliquée pendant la grossesse et l'allaitement, où l'accouchement se fait par césarienne et où l'enfant n'est pas nourri au sein. Dans les populations pratiquant l'allaitement au sein et où la césarienne programmée ne figure pas parmi les options mais où une thérapie antirétrovirale est appliquée pendant le péripartum, les taux de transmission à six semaines sont d'environ 10% et peuvent atteindre 25% ou plus après 18 mois d'allaitement. Des interventions plus largement applicables sont actuellement envisagées, comme le lavage de la filière génitale au moment de l'accouchement et l'administration d'une thérapie antirétrovirale pendant la période d'allaitement.
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