Résumé :
|
La pratique soignante présente en milieu pénitentiaire une spécificité liée, d'une part, aux caractéristiques de la population qui s'y trouve et, d'autre part à l'environnement particulier que représente la prison, institution sécutitaire regroupant des individus sanctionnés par la justice. L'incarcération est souvent de ce fait une occasion privilégiée de bilan et traitement. Elle représente parfois la première opportunité de prise de contact avec le système de soin. La pratique soignante a pour particularité de se faire "chez l'autre", c'est à dire au sein d'une institution ayant ses règles propres, qui, dans certaines situations, peuvent s'imposer à vous et entraver l'amplitude de votre exercice. L'accès aux détenus dépend des surveillants, des activités, des horaires des ateliers, des parloirs, des promenades, des cours. On ne fixe pas un rendez-vous à un détenu comme on le ferait en milieu libre. L'organisation des soins est elle-même encadrée par des contraintes sécuritaires, destinées aussi bien à protéger les professionnes et intervenants extérieurs, éviter toute forme d'incident, qu'il s'agisse d'agressions, mutineries ou évasions qu'à garder le "contrôle" de ce qui se passe au sein de l'établissement et réaffirmer l'autorité de l'administration pénitentiaire.
|