Résumé :
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Le secret médical se veut depuis le serment d'Hyppocrate comme général et absolu, aucun médecin ne pouvant n'y soustraire, ni même y être délié par la mort ou à les dernières volontés du patient. Cependant, ce caractère général peut néanmoins être atténué dans certaines situations spécifiques, si l'intérêt général le justifie. Ainsi, la publication par le médecin de l'ancien chef de l'état d'un ouvrage sur les soins, qu'il lui avait apportés, qui avaient été vivement critiqués par voie de presse, ne pouvait justifier, pour les juridictions nationales, une violation du secret non seulement médical, mais également du secret d'état, au regard de la proximité entre les dates du décès et de publication de l'ouvrage. Néanmoins, la Cour européenne des droits de l'homme déclare en revanche que les caractères général et absolu du secret médical ne sauraient en soit, quelques années plus tard, porter atteinte à la liberté d'expression et au droit à la connaissance par la nation de la vérité sur l'état de santé de son ancien président de la république.
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