Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS trR0xpP7. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Quantifier le fardeau économique et la charge pour la santé publique que représente la rage canine endémique en Afrique et en Asie. Méthodes : Les données provenant de ces régions ont été appliquées à un ensemble de modèles épidémiologiques et économiques associés. On a estimé le nombre de personnes qui seraient exposées à la rage canine endémique à partir des données de la densité canine et le nombre des décès humains dus à la rage au moyen d'un modèle de probabilité pas à pas utilisé pour déterminer la probabilité qu'une personne mordue par un chien présumé enragé présente la maladie. La mortalité et la morbidité liées à la rage fournies par les modèles ont été utilisées pour affiner le calcul des années de vie ajustées sur l'incapacité (DALY) pour la maladie. Le coût social total de la maladie est présenté. Résultats : On a estimé à 55 000 [intervalle de confiance (IC) à 90%=24 000-93 000] le nombre annuel des décès humains dus à la rage canine endémique. Les décès dus à la rage sont responsables de 1,74 million d'années de vie ajustées sur l'incapacité perdues chaque année (IC à 90%=0,75-2,93). Quelque 0,04 million d'années de vie ajustées sur l'incapacité supplémentaires sont en outre perdues du fait de la morbidité et de la mortalité dues aux effets secondaires des vaccins préparés sur tissu nerveux. Le coût annuel estimatif de la rage est de US$ 583,5 millions (IC à 90%=US$540,1 - 626,3 millions). Le coût des traitements post-exposition supporté par les malades constitue l'essentiel des dépenses, soit près de la moitié du coût total de la rage. Conclusion : La rage reste une maladie importante mais négligée en Afrique et en Asie. Les écarts aux plans de l'accessibilité financière et physique du traitement post-exposition et du risque d'exposition aux chiens enragés rendent inégale la distribution de la charge de morbidité dans la société, les personnes les plus touchées étant les habitants des communautés rurales défavorisées, et en particulier les enfants.
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