Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS aR0xaSlV. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Étudier le comportement de recours aux soins des membres âgés (60 ans et plus) de foyers du Bangladesh rural, évaluer comment ce comportement diffère de celui des personnes plus jeunes (âge compris entre 20 et 59 ans) vivant dans le même foyer et étudier ses déterminants. Méthodes : Les auteurs ont mené des entretiens structurés pour obtenir des informations sur le comportement de recours aux soins des membres des foyers âgés de 20 ans et plus. Ils ont interrogé les sujets à propos des affections importantes éventuellement survenues dans les 15 jours précédant l'entretien. L'échantillon étudié était constitué de 966 foyers, dont au moins un membre était âgé de 60 ans ou plus (32% des 3031 foyers). Résultats : Les auteurs ont relevé des différences importantes entre le comportement de recours aux soins des personnes âgées et celui des adultes plus jeunes. Environ 35% en moyenne (405/1169) des personnes des deux tranches d'âge ayant signalé une maladie pendant les 15 jours précédents avaient choisi de se soigner eux-mêmes. Pour les deux tranches d'âge, le type de dispensateur le plus couramment consulté était un paraprofessionnel, tel qu'un médecin de village, un assistant médical ou un agent de santé de la communauté. La pauvreté du foyer s'est révélée un déterminant majeur du comportement de recours aux soins. L'odd ratio (OR) pour que les individus issus de foyers pauvres recourent à un traitement prescrit par un praticien allopathe non qualifié était de 0,6 (intervalle de confiance à 95% : 0,40 - 0,78) et l'odd ratio pour que ces mêmes individus recourent à un traitement prescrit par un praticien allopathe qualifié était de 0,7 (intervalle de confiance à 95% : 0,60 - 0,95). Dans le cas de soins ou d'un traitement autoprescrits, l'odd ratio était de 1,8 (intervalle de confiance à 95% : 1,43-2,36). Le niveau d'étude du patient influait sur sa décision d'éviter les soins ou les traitements autoprescrits et les vendeurs de drugstore (qui n'ont habituellement ni autorisation, ni formation, mais qui diagnostiquent les maladies et vendent des médicaments) et de choisir à la place un praticien allopathe officiel (OR=1,5, IC : 1,15-1,96). Une fois la pauvreté du foyer prise en compte, les auteurs n'ont pas relevé de différences en fonction de l'âge ou du sexe pour les dépenses affectées aux soins de santé. Conclusion : Les auteurs ont constaté que les indicateurs socioéconomiques constituaient le seul déterminant général du comportement de recours aux soins parmi la population étudiée et qu'ils prévalaient sur l'âge et le sexe, ainsi que sur le type d'affection dans le cas des dépenses consacrées aux soins de santé.
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