Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS rwR0xWq5. Diffusion soumise à autorisation]. L'assurance-maladie privée joue un rôle croissant dans les pays riches comme dans ceux à faibles revenus, mais ce rôle est mal compris par les chercheurs et les décideurs politiques. Le présent article montre que la distinction entre assurances-maladie privées et publiques est souvent exagérée dans la mesure où les marchés de l'assurance privée bien réglementés présentent beaucoup de caractéristiques communes avec les systèmes d'assurance publics. Il note que l'assurance-maladie privée a précédé les systèmes d'assurance sociale modernes dans de nombreux pays d'Europe occidentale, ce qui a permis à ces pays de développer des mécanismes, des institutions et des capacités qui ont ensuite rendu possible un accès universel aux soins de santé. Les auteurs ont également examiné les expériences internationales en matière d'assurance privée, en démontrant que le rôle de celle-ci ne se restreint pas à une région ou à un niveau de revenu national particulier. Les sept pays qui financent plus de 20% de leurs soins de santé via des assurances-maladie privées sont le Brésil, le Chili, la Namibie, l'Afrique du Sud, les États-unis, l'Uruguay et le Zimbabwe. Dans chaque cas, l'assurance-maladie privée fournit une protection financière primaire aux travailleurs et à leurs familles, tandis que les fonds affectés aux soins de santé publics sont principalement destinés à des programmes couvrant les populations pauvres et vulnérables. Les auteurs ont formulé des recommandations concernant les politiques à adopter dans les pays en développement, arguant qu'il n'est plus possible d'ignorer l'assurance-maladie privée. Celle-ci peut au contraire être mise au service de l'intérêt public si les gouvernements appliquent des réglementations efficaces et concentrent les fonds publics sur des programmes destinés aux personnes pauvres et vulnérables. Elle peut aussi être employée comme forme transitoire d'assurance-maladie pour acquérir de l'expérience avec les organismes d'assurance, pendant que le secteur public développe sa propre capacité à gérer et à financer la couverture maladie.
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