Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par CREDES R0xNFXqn. Diffusion soumise à autorisation]. Suivant le mode de collecte auquel elles ont recours, les enquêtes visant à mesurer l'usage de drogues illicites par les adolescents aboutissent à des résultats contrastés. Cet article compare deux enquêtes reposant sur des modes de collecte distincts : questionnaire auto-administré en milieu scolaire et entretien téléphonique au domicile. Le premier mode de collecte aboutit à des prévalences de l'usage de drogues au cours de l'année systématiquement supérieures. Ces écarts, qui sont ensuite analysés pour la consommation de cannabis, ne semblent pas dus à des biais de sélection. Analysés pour les seuls lycéens, ils persistent à âge et sexe identiques. Des écarts similaires observés pour d'autres questions sensibles (absentéisme, tabagisme occasionnel, idées suicidaires) suggèrent que c'est bien le mode de collecte qui est en cause. Un modèle logistique permet d'évaluer l'effet du mode de collecte, une fois pris en compte plusieurs indicateurs sociodémographiques et scolaires : relativement à l'entretien téléphonique, le questionnaire auto-administré en milieu scolaire multiplie par 1,7 les chances de déclarer avoir consommé du cannabis au cours de l'année. Il reste toutefois à contrôler un éventuel "effet de groupe" pour ce mode de collecte (Résumé d'auteur). Cet article alimente le dossier de ce numéro sur les méthodes de collecte et d'analyse pour les enquêtes.
|