Résumé :
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[BDSP. Notice produite par IRDES OWyv6R0x. Diffusion soumise à autorisation]. Certaines innovations techniques tendent à se diffuser à un rythme inégal dans les différents groupes sociaux ou culturels avant de connaître un usage généralisé. La contraception médicalisée, et hormonale en particulier, se trouve dans ce cas. Peu après la légalisation des produits contraceptifs en France, une enquête de l'Ined réalisée en 1971 auprès d'un échantillon de femmes mariées de 20-44 ans montrait déjà que seulement 7% des femmes n'ayant pas dépassé le certificat d'études primaires utilisaient la pilule, contre 23% des titulaires du baccalauréat ou d'un diplôme supérieur. Depuis, la généralisation de la contraception orale a pratiquement effacé ce type de différences. En analysant ici l'emploi de la pilule dite de troisième génération apparue dans les années 1980, les auteurs examinent les mécanismes qui sont à l'origine de nouvelles inégalités. Le renouvellement continu des produits contraceptifs - contraception d'urgence, préservatif féminin, implants contraceptifs améliorés, nouveaux modèles de stérilet... - donne tout son intérêt à l'analyse ici présentée (Résumé d'auteur). Cet article s'intègre à un dossier de ce numéro de "Population" sur la contraception et le recours à l'avortement en France dans les années 2000.
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