Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0x5cT31. Diffusion soumise à autorisation]. Position du problème : Le système d'information français en psychiatrie publique ne collecte pas de données de morbidité sur la population traitée, estimée à plus d'un million de personnes en 1997. En conséquence, deux enquêtes ont été financées par la Direction Générale de la Santé et menées en 1993 et 1998 pour préciser les caractéristiques cliniques et socio-démographiques des patients. La répétition de ces enquêtes a permis de suivre les évolutions par pathologie selon le mode de traitement, dans un contexte où les suivis ambulatoires ont pris une part grandissante. Méthode : Les enquêtes ont recensé les patients suivis un temps donné, entre un et quinze jours selon le mode de traitement. Un secteur sur deux a été enquêté, selon un tirage systématique. La CIM-10 a été utilisée comme référence diagnostique. La même méthodologie a été appliquée en 1993 et 1998. Ces données transversales ont été rapportées aux données de la file active annuelle de patients, et aux données de la population générale pour le calcul des taux par âge. Résultats : En cinq ans, les effectifs ont augmenté de+37% pour les soins ambulatoires et à temps partiel, et diminué de - 12% pour les soins à temps complet. Les taux de prise en charge ont augmenté pour toutes les tranches d'âge en ambulatoire et temps partiel, plus particulièrement pour les 35-49 ans. A l'inverse, les taux ont diminué en temps complet, surtout après 70 ans. Dans chaque mode de traitement, le nombre de patients avec troubles de l'humeur et troubles névrotiques a augmenté plus que la moyenne, et la proportion de patients avec troubles mentaux organiques et retard mental a diminué. Les évolutions sont différentes pour la schizophrénie et les troubles de la personnalité. Conclusions : Les suivis ambulatoires et à temps partiel ont très nettement augmenté en cinq ans, avec des évolutions sensiblement différentes selon le diagnostic. (...)
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