Résumé :
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La douleur de la disparition d'un être proche est redoublée par l'action volontaire de mettre fin à ses jours. Les conduites suicidaires sont "inexplicables" au sens réducteur de causalité simple et univoque. Protestation contre la vie, fascination et vertige de la liberté, chaque trajectoire demeure singulière. A travers les cultures, les spiritualités, les réactions au suicide sont aussi multiples. De l'interdit religieux à certaines condamnations sociales, un espace de réflexion et de compréhension s'est créé en lien avec l'évolution de la société. En direction des adolescents, particulièrement concernés, et au-delà, à l'égard de tous ceux qui faute le plus souvent d'avoir pu exprimer leur vouloir-vivre ou ce qui les empêchait d'y accéder, des approches thérapeutiques se sont développées. A l'hôpital, au sein d'associations, les modes de prises en charge respectent la démarche du sujet, accompagnent un travail sur soi sans édicter de normes morales ou adaptatives. Rude exigence car les suicidants interpellent les professionnels et au-delà l'ensemble du corps social en interrogeant notre capacité à transmettre un désir de vivre.
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