Résumé :
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Les maladies chroniques et particulièrement le diabète restaient des questions secondaires, ou même ignorées dans les régions tropicales. Les départements et territoires d'outre-mer n'ont pas échappé à l'indifférence générale, et il a fallu quelques résultats spectaculaires, obtenus dans des groupes particuliers, comme à Nauru, ou chez les Indiens Pimas aux USA, ou plus près de nous, en Tunisie, pour attirer l'attention sur le diabète. Ces populations avaient pour trait commun de se trouver en pleine transition : disparition des cultures potagères, développement de la grande distribution, abandon de la chasse, de la pêche et de la cueillette, et donc de l'exercice physique ; à l'inverse, adoption du tabagisme, des boissons alcoolisées et des produits sucrés et salés, des moyens mécaniques de locomotion et de la télévision. C'est ainsi que l'on a vu apparaître, puis croître la cohorte des pathologies associées à l'obésité : hypertension, diabète, maladies cardiovasculaires. Dans les Dom-Tom, ce sont les médecins qui ont les premiers attiré l'attention des autorités sur ce problème, en s'adressant aux Conseils d'orientation de la recherche de l'Inserm, mis en place dans les années 1980. Des enquêtes ont été réalisées, en Guadeloupe, en Nouvelle-Calédonie et à la Réunion, ou il a été possible d'établir la prévalence du diabète dans des échantillons aléatoires de la population adulte. Les résultats disponibles sont résumés dans cet article. (adapté du texte).
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