Résumé :
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Dans le monde du travail, la mixité n'existe donc toujours pas, pour des raisons d'abord structurelles de division sexuelle du travail, salarié et non salarié, mais aussi pour des raisons d'ordre psychosociologique, du côté des mentalités, des résistances à l'entrée des femmes dans le travail salarié, et ce pour les deux sexes. Les résistances masculines sont, quant à elles, bien repérables, et d'ailleurs bien repérées, qu'elles soient patronales ou ouvrières... Si les tabous qui régissaient les sociétés sans écriture semble à priori dépassés dans notre culture, le contrôle masculin des outils et de la technique reste néanmoins une constante des rapports sociaux de sexe. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que les femmes - dont, depuis quelques décennies, la quête d'autonomie a bouleversé dans de nombreux domaines les rapports entre les sexes - aient encore du mal à conquérir des territoires qui, jusqu'à présent, étaient des bastions et des symboles de la masculinité, comme les domaines de la technique et de l'industrie. Mais ces résistances masculines, patronales ou ouvrières, ont en tout cas le mérite d'être bien connues, alors que les résistances féminines sont beaucoup moins bien repérées. Et il est pourtant important de les analyser, ou en tout cas de poser des hypothèses pour les dépasser, et pouvoir ainsi répondre aux possibilités d'embauche qui s'ouvrent à l'heure actuelle dans les secteurs traditionnellement masculins.
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