Résumé :
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[BDSP. Notice produite par MIN-SANTE qR0xHoHF. Diffusion soumise à autorisation]. Cet article se propose de rendre compte des modifications contemporaines des pratiques syndicales de mobilisation autour des questions de santé au travail en France. Il analyse les protestations suscitées depuis dix ans par l'exposition de nombreux salariés à une famille de solvants toxiques, les éthers de glycol. Cette mobilisation a pris forme dans le prolongement chronologique immédiat de la crise de l'amiante, qui a considérablement bouleversé les modes d'action collective dans la sphère de la santé au travail. À partir de la notion de problématisation, l'article montre que les rapports de continuité entre ces deux mobilisations sont plus complexes qu'il n'y paraît : si la dénonciation des dangers des éthers de glycol par un certain nombre d'organisations professionnelles françaises prolonge l'activité critique initiée lors de la crise de l'amiante, elle a aussi paradoxalement eu pour fonction politique de rendre maîtrisable cette activité critique.
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