Résumé :
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Le gouvernement cubain a mis l'accent, depuis une trentaine d'années, sur ses réussites en matière de santé publique. Parallèlement, il a longtemps rejeté la pratique cumulative des divers cultes de possession dans le champ de la marginalité. Or, de plus en plus, les Havanais utilisent de façon complémentaire les thérapeutiques "religieuses" et biomédicales encouragés en ce sens par les thérapeutes de l'un et l'autre système. Cet article s'interroge sur ce phénomène, encore accentué par la crise économique, politique et sociale, que vit le pays depuis 1990. Ce qui relève aujourd'hui de la juxtaposition évoluera-t-il vers une interpénétration des théories explicatives, et cela afin de soutenir des stratégies individuelles ou collectives visant à s'approprier l'hégemonie du champ religieux cubain ? (R.A.).
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