Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSMIP B9CrJR0x. Diffusion soumise à autorisation]. L'objectif de cet article est d'étudier les conditions dans les lesquelles la circoncision masculine a été instaurée comme outils de prévention du VIH/sida dans les pays de l'Afrique australe, d'identifier les controverses scientifiques associées à la démonstration de son efficacité, et d'analyser la manière dont ces controverses et désaccords ont été gérés par les grandes agences internationales (OMS et ONUSIDA). Le processus de validation de la circoncision masculine est le résultat d'interactions complexes entre la production de données scientifiques visant à établir l'efficacité de la mesure, l'analyse de la réactivité des prestataires de santé locaux et l'évaluation de son acceptabilité (au niveau politique, communautaire et individuel). Il s'est déroulé en deux temps. Tout d'abord, la controverse a porté sur l'efficacité de la mesure et s'est développé autour de l'interprétation d'études épidémiologiques. Puis la publication de résultats d'essais randomisés convergents a clos le débat au niveau de l'OMS et d'ONUSIDA et entraîné la promulgation de la mesure lors de la consultation technique de Montreux (2007). Suite à cette décision, les voix discordantes furent marginalisés et les débats sur les incertitudes relatives à l'extrapolation des essais à l'échelle d'un pays eurent du mal à émerger. Cette étude fait ainsi apparaître que la validation d'une mesure de santé publique est, certes, fondée sur des éléments scientifiques, mais qu'elle s'appuie sur des dimensions politiques. (R.A.).
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