Résumé :
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[BDSP. Notice produite par APHPDOC 7R0xmC8l. Diffusion soumise à autorisation]. Si tous les pays ont adopté une attitude discriminatoire à l'égard des lépreux, la preuve scientifique de l'origine bactérienne de la maladie a permis une rationalisation des politiques de santé publique dans la plupart des cas. Dans certains pays comme le Japon, on assiste en fait à un durcissement de la politique. Cela s'est traduit en pratique par un enfermement des lépreux dans des établissements publics puis d'État à partir de 1931. Loin d'être abolie après la guerre, cette législation s'est renforcée. Une telle évolution n'est pas spécifique au Japon mais la situation du Japon se distingue par la superposition d'une politique de quarantaine et de mesures eugéniques. Si des stérilisations ont été pratiquées avant 1948 sans bases légales, elles ont été rendues légales après 1948. Nous retraçons l'évolution de la politique eugéniste au Japon en la situant dans le contexte du processus de modernisation. L'exemple du Japon nous permettra de dégager les implications éthiques de la persistance d'une dérive eugénique dans une société devenue démocratique.
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