Résumé :
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Peu de compétences et quelques réticences : les hommes politiques locaux ont pendant longtemps été absents du champ de la santé. Aujourdhui, les élus volontaires semblent de plus en plus nombreux à sengager sur cette voie. Les collectivités territoriales ont des compétences restreintes dans le champ de la santé. Les évolutions législatives récentes (lire encadré ci-dessous) semblent souffler le chaud et le froid entre plus de place accordée aux établissements, professionnels et élus locaux et recentralisation des compétences, entre ce qui est prévu dans les textes et la réalité. " Avec la création des programmes régionaux de santé publique et des groupements régionaux de santé publique, la loi santé publique affiche la volonté de travailler avec les collectivités locales. Mais il y a trop peu de représentants des collectivités locales dans les groupements régionaux ", estime Laurent El Ghozi, adjoint (PS) au maire de Nanterre chargé de la santé, de la prévention et des personnes handicapées et président de lassociation Élus, santé publique et territoires (lire lencadré ci-dessous). Pour lélu, " les villes et les autres collectivités locales doivent prendre toute leur place dans lensemble des lieux de concertation, de décision et délaboration des programmes de santé publique. " Ainsi, en matière de santé, bien des élus locaux se contentent de faire ce que prévoient les textes, sans chercher à agir sur ce que lÉtat affiche comme relevant de sa seule responsabilité. Dautant quavec les transferts de compétences, les élus ne sont guère enclins à sattribuer volontairement une charge de travail et des coûts supplémentaires. À une législation peu incitative, sajoutent certaines réticences. Les élus, à limage de lensemble de la société française, restent encore largement acquis à lidée que la santé appartient aux médecins, aux experts.
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