Résumé :
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Des initiatives et des réalisations ont été menées par les universités. On peut se demander en quoi elles répondent à des besoins de l'enseignement supérieur et en quoi elles ouvrent des perspectives pour tous. Un fait inhabituel à noter au sein de l'administration française, ces initiatives viennent avant tout de province ou de la périphérie parisienne Ainsi, même dans l'enseignement supérieur forgé par Bonaparte, l'exemple ne viendrait plus du centre ni d'en haut ! Une nouveauté qui mérite d'y voir de plus près, notamment la contractualisation entre l'Etat et les universités depuis 1988, la concertation au sein de la Conférence des présidents d'université (CPU) et la volonté des acteurs locaux de surmonter de vieilles querelles ont permis certaines évolutions institutionnelles majeures. Pour autant concernant la réforme des universités, peut-on parler d'autonomie pour une loi qui organise surtout une dévolution des pouvoirs sur des points très circonscrits : gestion d'un budget global, gestion des personnels et recrutements avec en option la propriété des bâtiments dans une future étape
? Certes, les universités qui souhaitent s'engager le plus vite dans ce mouvement de prise de responsabilité peuvent le faire mais en demandant à bénéficier de "responsabilités élargies", demandes examinées, et éventuellement rejetées par l'Etat. L'autonomie, dans ce cas, est octroyée, non sans examen, ni rappel du garde-fou qui ne saurait être garanti que par la tutelle. L'autonomie peut donc recevoir des acceptions fort différentes. Le fait est que l'autonomie suppose une volonté locale d'agir et même une vision stratégique définie pour chaque université. Cette capacité stratégique existe-t-elle ? Dans ce dossier, divers présidents d'université, en province, en banlieue parisienne et à Paris donnent leur réponse.
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