Résumé :
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Les écrits de Kierkegaard sont riches et nombreux. Il écrivait tout le temps. L'écriture était son mode de vie. Pourtant, il critique clairement ce mode d'intelligibilité qu'est le discours. Ce sont peut-être " Les Oeuvres de l'amour " qui en fournissent le meilleur exemple, où il déploie une interprétation très forte de ce que sont les relations affectives. Mais chaque trait est, comme à plaisir, énoncé en forme de paradoxe. Cet article nous en propose six : Premier paradoxe : aimer l'autre plus que soi-même est égoïste, aimer l'autre comme soi-même est la forme d'amour la plus haute. Second paradoxe : il n'y a aucune différence entre s'aimer soi-même et aimer Dieu ; il y a un commandement d'aimer. Troisième paradoxe : nous n'aimons que Dieu. Quatrième paradoxe : il y a identité entre l'amour du prochain et la solitude. Cinquième paradoxe : il y a identité entre l'amour et la liberté. Sixième paradoxe : nous sommes en dette infinie de l'amour que nous portons, et non de l'amour qu'on nous porte.
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