Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 7rFHCR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Réaliser une étude comparative transnationale de la prévalence et des indicateurs des pratiques et croyances en matière de mutilations génitales féminines (MGF) en Afrique de l'Ouest. Méthodes Les données fournies par des femmes ayant répondu aux enquêtes en grappes à indicateurs multiples entre 2005 et 2007 ont servi à estimer la fréquence avec laquelle elles avaient été excisées, avaientfait exciser une ou plusieurs de leurs filles et pensaient que les pratiques de MGF devaient se poursuivre. Une régression logistique pondérée a été réalisée afin de déterminer les indicateurs autonomes de chaque résultat. Résultats La prévalence des MGF était généralement élevée mais variait de manière significative d'un pays d'Afrique de l'Ouest à l'autre. En Sierra Leone, Gambie, Burkina Faso et Mauritanie, la prévalence des MGF était de 94 %, 79 %, 74 % et 72 %, respectivement, alors qu'au Ghana, Niger et Togo, cette prévalence était inférieure à 6 %. Un âge plus avancé et le fait d'être musulmane constituaient des facteurs généralement associés à des risques accrus de MGF et un degré d'éducation plus élevé était associé à des risques plus faibles. L'association entre MGF et aisance financière variait considérablement. Le Burkina Faso était le seul pays de notre étude à avoir noté une diminution spectaculaire des MGF des femmes (74 %) à leurs filles (25 %) ; seules 14,2 % des femmes interrogées dans ce pays ont déclaré penser que cette pratique devait se poursuivre. Conclusion La prévalence des MGF en Afrique de l'Ouest reste généralement élevée mais varie de manière significative d'un pays à l'autre. Compte tenu du large éventail d'expériences, des stratégies réussies dans des pays où les MGF sont en baisse peuvent fournir des exemples utiles à des pays à forte prévalence désireux de diminuer leurs propres pratiques de MGF.
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