Résumé :
|
Laisser les ouvriers organiser leur travail, faire en sorte que les élèves aient un rapport actif au savoir, permettre aux malades mentaux de vivre dans la cité
Dans de nombreux domaines de la vie sociale, la généralisation des valeurs de l'autonomie contribue à transformer les pratiques. Prendre des initiatives, être l'agent de son propre changement est le style d'action le plus valorisé. Au centre des revendications des années 1970, l'autonomie est ainsi devenue norme : on peut, et même souvent on doit agir de soi-même. Une norme peut donc se retourner en contrainte lorsqu'elle est imposée à des individus qui comme les RMIstes, ne disposent pas des ressources nécessaires pour s'affranchir des dépendances. L'autonomie donne alors un nouveau visage aux inégalités, d'où sa perception parfois ambivalente. En France, les transformations liées à la généralisation des valeurs de l'autonomie sont vécues comme un déclin de la société et l'abandon de l'individu à lui-même. Une vision éminemment singulière
et pessimiste.
|