Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 7IR0xIm9. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Etudier si les récentes modifications dans les méthodes d'automutilation au Sri Lanka pouvaient expliquer la diminution de l'incidence du suicide. Méthodes Des analyses de séries chronologiques des taux de suicide et de l'hospitalisation due à différents types d'empoisonnement ont été réalisées. Résultats Entre 1996 et 2008, l'incidence annuelle de l'admission en hôpital suite à un empoisonnement par des substances médicinales ou biologiques a augmenté de manière exponentielle, passant de 48,2 à 115,4 admissions pour 100 000 habitants. Sur la même période, les admissions annuelles résultant d'un empoisonnement aux pesticides ont diminué, passant de 105,1 à 88,9 pour 100 000 habitants. L'incidence annuelle du suicide a diminué de manière exponentielle, passant d'un pic de 47 pour 100 000 habitants en 1995 à 19,6 pour 100 000 habitants en 2009. L'empoisonnement représentait 37,4 suicides pour 100 000 habitants en 1995, mais seulement 11.2 suicides pour 100 000 habitants en 2009. Le taux de létalité par empoisonnement aux pesticides a diminué de façon linéaire, passant de 11 décès pour 100 cas admis en hôpital en 1997 à 5,1 pour 100 cas en 2008. Conclusion Depuis le milieu des années 1990, une tendance se dessine au Sri Lanka chez les personnes cherchant à s'automutiler, loin de l'abus des pesticides (malgré l'absence de réduction de la disponibilité des pesticides) et vers une augmentation de l'utilisation des substances médicinales et autres. Cette tendance, ainsi qu'une diminution de la mortalité chez les personnes présentant un empoisonnement aux pesticides, ont entraîné une réduction globale de l'incidence nationale du suicide.
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