Titre : | Quel avenir pour les réseaux de santé ou comment organiser les soins primaires en France dans les années qui viennent ? |
Auteurs : | Arnaud GRAMOULLE, coor. ; Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) (Rennes, FRA) |
Type de document : | Mémoire |
Année de publication : | 2006 |
Description : | réf. 4p. / CXIIp. |
Langues: | Français |
Classement : | OE06/ (MEMOIRE ENSP - MODULE INTERPROFESSIONNEL DE SANTE PUBLIQUE) |
Mots-clés : | Réseau ; Organisation soins ; Soins santé primaire ; Offre soins ; Bilan ; Evolution ; Direction des hôpitaux ; Qualité soins ; Réseau soins coordonnés ; Acteur ; Région ; Développement ; Evaluation ; Médecin famille ; Coordination ; Partenariat ; Stratégie ; France |
Résumé : | L'offre de soins primaires reste peu organisée en France et est confrontée à de nombreux défis, comme entre autres la faible part de la prévention, des professionnels de santé aujourd'hui inégalement répartis sur le territoire et demain en nombre insuffisant. Les réseaux de santé, souvent issus d'initiatives locales et associatives, ont par le passé cherché à répondre aux insuffisances du système de soins primaires. Après une longue période de maturation, les pouvoirs publics ont donné une base institutionnelle aux réseaux par la loi du 4 mars 2002. Constitués notamment entre professionnels de santé libéraux, les réseaux de santé visent à une prise en charge coordonnée et plus globale du patient. La qualité et l'évaluation, exigences renouvelées en France hors hôpital, sont introduites comme contrepartie des financements. En 2006, alors que la première période triennale de financement des réseaux s'achève, un premier bilan peut être effectué. Les réseaux de santé ont certes accompagné le développement de nouvelles prises en charge, notamment vers une approche plus globale du patient. Cependant, le bilan quantitatif est contrasté, d'autant que les informations détaillées font souvent défaut. Les réseaux thématiques se sont multipliés sans orientation d'ensemble. Le développement des réseaux est très différencié selon les territoires. Dans le même temps, une étude de la MSA montre quantitativement leur succès en matière de santé publique. L'avenir, incertain, des réseaux de santé reste donc à construire. Il dépendra fortement de l'environnement des réseaux et de ce que voudront en faire les différents acteurs. Or, leur positionnement apparaît hétérogène. Les pouvoirs publics ont défini des axes généraux mais ne sont pas en charge directe de la mise en uvre. Les autorités régionales ont une large marge de manuvre dans l'application mais les modalités diffèrent largement selon les régions. Les professionnels de santé ne sont pas hostiles au principe même des réseaux mais les médecins libéraux ont des difficultés à appréhender le dispositif. Certains d'entre eux sont moins impliqués et voient beaucoup d'obstacles, en particulier via le risque de diminution de paiement à l'acte. Les usagers, pour qui les réseaux sont construits, sont parfois oubliés. L'articulation entre les réseaux de santé et les autres dispositifs concourant à l'organisation des soins primaires reste également à inventer ou pour le moins à inventer. L'exemple d'une forte régulation du parcours des patients, comme en Grande-Bretagne, montre ses limites, avec de longues listes d'attente. Le dispositif du médecin traitant, introduit en France en 2004 pour structurer l'offre de soins, ne prévoie pas de relations avec les réseaux de santé. En revanche, le dossier médical partagé est un outil novateur qui pourrait être utilisé dans le cadre des réseaux. Face à cette situation contrastée, plusieurs pistes pourraient permettre d'améliorer l'émergence des réseaux de santé. Un effort de clarification de la stratégie globale paraît nécessaire, tant sur la définition des réseaux de santé, de leur rôle, de leurs objectifs, que de leur évaluation. Certains outils permettraient d'améliorer le fonctionnement des réseaux : professionnaliser les coordinateurs, mutualiser les organes de conseil et de financement des réseaux. Une plus grande association des acteurs de santé, des usagers aux médecins libéraux non participants, est nécessaire, tant leur dispersion est grande. Enfin, un accompagnement via la formation initiale et continue des professionnels de santé contribuerait à introduire une culture des réseaux. (R.A.) |
Diplôme : | Memoire ENSP de Module Interprofessionnel (MIP) |
Plan de classement simplifié : | Module interprofessionel de santé publique (MIP) |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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041378 | OE06/0033 | Mémoire | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
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