Titre : | Aspects de l'articulation entre sanitaire, médico-social et social en psychiatrie et en santé mentale (Patients adultes). |
Auteurs : | Serge KANNAS, coor. ; Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) (Rennes, FRA) |
Type de document : | Mémoire |
Année de publication : | 2006 |
Description : | 30p. / ann. |
Langues: | Français |
Classement : | OE06/ (MEMOIRE ENSP - MODULE INTERPROFESSIONNEL DE SANTE PUBLIQUE) |
Mots-clés : | Partenariat ; Secteur sanitaire ; Psychiatrie ; Santé mentale ; Sectorisation psychiatrique ; Hospitalisation ; Inadéquation ; Intégration sociale ; Démographie médicale ; Etablissement médico social ; Offre soins ; Hôpital psychiatrique ; Prise charge médicosociale ; Suivi malade ; Coordination ; Profession santé ; Cloisonnement ; DDASS ; Compétence ; Réseau ; Maison accueil spécialisée ; Adulte ; Eure ; France |
Résumé : | Depuis les années 1970, le secteur sanitaire et les secteurs social et médico-social répondent à des logiques et à des organisations distinctes, sur les plans juridique, financier et aussi culturel. La psychiatrie souffre tout particulièrement du défaut d'articulation entre ces différents secteurs, dans la mesure où elle se situe précisément entre " tentation médicale " et " tentation sociale " (G. Swain). En quoi l'articulation entre les champs sanitaire, médico-social et social en psychiatrie et en santé mentale, peut-elle impacter la prise en charge du patient, les financements, les identités professionnelles des différents acteurs et leurs représentations ? Ce cloisonnement met en difficulté l'institution psychiatrique dans la mesure où une part non négligeable de personnes hospitalisées le sont à temps complet et au long cours en psychiatrie alors qu'elles relèveraient en réalité d'un autre mode de prise en charge, en établissement médico-social ou à domicile avec un suivi psychiatrique. L'expression " hospitalisations inadéquates " tend à qualifier ce phénomène. La prise en charge dont ont besoin ces patients suppose des compétences sociales et éducatives, et non pas exclusivement sanitaires. Par ailleurs, leur présence réduit les capacités d'hospitalisation pour les patients aigus. Le problème des hospitalisations inadéquates se pose particulièrement dans le département de l'Eure, où le taux de patients adultes stabilisés encore hospitalisés à défaut de solutions alternatives s'élèverait à 40% environ, soit un pourcentage bien supérieur à la moyenne nationale (28%). L'Eure souffre en effet d'une démographie médicale défavorable, d'un nombre insuffisant de places dans les établissements sociaux et médico-sociaux, d'une réticence de ces structures à accueillir des patients en souffrance psychique et d'une méconnaissance réciproque entre professionnels du secteur sanitaire et des secteurs social et médico-social. Quel est le degré d'identification du problème par les acteurs dans l'Eure ? Quelles sont les possibilités et la réalité de réponses aux inadéquations en psychiatrie dans ce département ? Ce phénomène semble n'être que partiellement identifié par les acteurs rencontrés dans l'Eure (psychiatres, DDASS, ARH, Conseil Général de l'Eure, direction du CHS de Navarre). Leur définition de l'inadéquation n'est pas homogène, selon qu'ils considèrent par exemple le motif ou la durée de l'hospitalisation. Cependant, une amorce de réponse est apportée depuis quelque temps, sous l'impulsion de dispositions juridiques récentes, dont la loi du 11 février 2005, le Programme Régional de Santé Publique - volet Santé Mentale et le SROS 3. Les réponses apportées sur le terrain se font essentiellement à l'initiative des pouvoirs publics. Ainsi, la DDASS a-t-elle lancé un appel à projet pour la création de trois MAS, dont une dédiée aux patients en souffrance psychique. Le CHS s'est pour sa part engagé dans une diversification des compétences professionnelles (éducateurs spécialisés, aides médico-psychologiques) au service des patients stabilisés présents au long cours dans ses murs. Afin d'améliorer l'articulation entre sanitaire, social et médico-social et d'apporter des réponses au problème des hospitalisations inadéquates, il semblerait souhaitable de développer et diversifier les alternatives à l'hospitalisation en psychiatrie, d'informer et former les personnels médicaux, paramédicaux, sociaux et médico-sociaux, de mettre en oeuvre des réseaux, des coopérations et des partenariats entre les champs sanitaires, sociaux et médico-sociaux et de créer une unité spécialisée pour les patients au long cours au moment de la réorganisation des établissements en vue de la constitution des pôles. (R.A.) |
Diplôme : | Memoire ENSP de Module Interprofessionnel (MIP) |
Plan de classement simplifié : | Module interprofessionel de santé publique (MIP) |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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041371 | OE06/0027 | Mémoire | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
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