Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par FNG 6LcR0xM2. Diffusion soumise à autorisation]. Le faible nombre des personnels généralement affecté au travail de nuit peut constituer un élément explicatif de certains dysfonctionnements ; toutefois, se focaliser sur ce seul aspect risquerait de limiter la connaissance d'une autre réalité : le travail de nuit construit sa propre culture professionnelle en élaborant de façon quasi-autonome ses règles et ses repères de travail. Deux enquêtes conduites à la fois sur un plan national et local nous ont permis de faire apparaître le relief d'une "culture du travail de nuit". Se préservant souvent de tous contacts avec "ceux qui travaillent le jour", la "veilleuse de nuit" crée son propre modèle d'intervention professionnelle à travers un non-dit fonctionnel : ne pas dire, c'est préserver sa conception du travail. Ignorées par une direction qui ne connaît pas fondamentalement le travail hors le fait d'en cerner les tâches, les "veilleuses de nuit" s'organisent autour d'une autonomie qu'elles revendiquent en déclarant leur travail plus intéressant que celui effectué le jour. De ce fait, leur appartenance réelle à une équipe n'est souvent qu'une apparence. Dans ce contexte, qu'est-ce qu'est véritablement ce travail de nuit développant en lui les éléments d'une autonomie fonctionnelle ? (R.A.).
|