Résumé :
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[BDSP. Notice produite par FNG 0FR0xol0. Diffusion soumise à autorisation]. Pour tout individu, la nuit peut générer angoisse et insécurité, de même que le sommeil demande un "lâcher prise" qui, pour être accepté, demande confiance en soi et environnement rassurant. Comme à tout âge de la vie, le vécu de la nuit chez les personnes âgées est fortement imprégné de la subjectivité et de l'histoire personnelle, mais le sommeil peut être encore davantage vécu comme le symbole du passage de la vie à la mort. La nuit est également porteuse d'un contexte particulier pour les professionnels qui sont, eux aussi, confrontés à la solitude, à l'isolement et à des situations angoissantes. Dans les EHPAD, malgré les évolutions notoires des pratiques, les spécificités du travail de nuit sont encore très peu présentes dans les projets d'établissements. Il n'est pas neutre que le terme "veilleur de nuit" persiste, alors que le jour, on parle des soignants. La symbolique des mots est toujours très parlante, et le maintien de cette dénomination pour une fonction aussi importante témoigne d'une dévalorisation du travail de nuit. Un important travail d'articulation entre le jour et la nuit est encore à conduire au sein des établissements, comme à domicile. Cette meilleure articulation commence peut-être par une réflexion sur les périodes de transition. Il est temps, dans les réflexions d'équipe et dans les pratiques, de rapprocher le jour et la nuit, de les articuler, de les imbriquer. (R.A.).
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