Résumé :
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Cet article apporte une contribution sur l'effet statistiquement controversé de l'accès à l'eau sur la survie des enfants, à partir du cas de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Pour cette étude, Ouagadougou présente un contexte intéressant. Alors que la quasi-totalité des ménages déclarent une source d'eau potable comme eau de boisson, la morbidité d'origine hydrique reste très élevée. Des modèles de survie de type exponentiel par morceaux sont réalisés à partir des données d'une enquête biographique. Les résultats montrent que si l'effet brut du type d'approvisionnement en eau est fort, l'effet net s'estompe à mesure que d'autres variables socio-économiques sont introduites dans les modèles, et tout particulièrement l'éducation de la mère. La faiblesse des résultats statistiques observés ne doit pas se lire comme l'inefficacité sanitaire de l'adduction d'eau, mais comme une contribution à la nécessité d'une meilleure définition du concept d'accès à l'eau, ainsi qu'à la prise en compte des comportements en matière d'hygiène.
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