Résumé :
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La nanoéthique existe-t-elle ? Les nanotechnologies suscitent-elles des questions éthiques spécifiques ou inédites ? Non, sans doute, si l'on persiste à penser dans le cadre de ce que les philosophes de la morale nomment l'éthique conséquentialiste, ainsi que le font la quasi-totalité des études qui se piquent de faire de l'éthique des technologies. Et l'on y va de son analyse " coûts-avantages ", et l'on nous aligne les risques de risques tout en nous affirmant qu'ils ne sont rien face aux avantages phénoménaux que l'humanité tirera des progrès de la science. Mais comment ne pas voir que l'avancée à marche forcée des techniques de pointe nous amène à reposer entièrement à nouveaux frais certaines questions les plus essentielles, et les moins dotées de réponses, qui assaillent l'humanité depuis qu'elle s'interroge sur le sens de son existence ?
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