Résumé :
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L'accompagnement de groupes de personnes en difficulté, plus répandue au Canada, en Amérique du Sud ou dans d'autres pays européens que chez nous, n'a plus a prouver son intérêt : la pratique du travail social avec des groupes est facilitateur de mobilisation pour accéder à davantage d'autonomie. Le travailleur social aide alors le groupe à devenir un système d'aide mutuelle. Dans un rapport sur la représentation et la participation des usagers, le Conseil supérieur du travail social avait recommandé, en 2005, de développer les compétences collectives. Néanmoins, les pratiques des intervenants sociaux avec des groupes se heurtent à des difficultés d'inscription dans la durée, institutions et tutelles peinant à les reconnaître. L'exemple de Ferdinand Ezembe (p.11) est à cet égard malheureusement représentatif. Les timides avancées ont lieu, telle l'introduction du concept d'intervention sociale d'intérêt collectif dans le nouveau diplôme d'Etat d'assistant de service social. Mais la reconnaissance de cette pratique appelle l'implication des associations gestionnaires et des collectivités locales employeurs. Le projet de remobilisation que Ferdinand Ezembe a conduit a permis à des jeunes en difficulté de s'en sortir et de trouver du travail. Mais la méthode, basée sur le groupe, n'a pas convaincu les commanditaires. Ils ont jugé l'action trop collective et pas assez individuelle et n'ont pas reconduit leur contrat. Lors de son colloque des 4 et 5 juin derniers à Marseille, l'association Anthéa s'est penchée sur le groupe en tant que facteur de socialisation et d'individualisation.
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