Résumé :
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Dans un contexte où la réforme de la tarification à l'activité met en place les principes de base de la gestion financière basée sur un compte de résultat prévisionnel, les recettes de l'activité produites et "vendues" doivent impérativement couvrir les coûts de production. Néanmoins, ces règles classiques de la gestion financière appliquées à l'entreprise et la clinique privée, pondérées par quelques paramètres importants, revoient à des questions sur leur adaptabilité. Cette problématique d'actualité prend un sens particulier lorsque les directions d'établissement doivent affronter des événements externes qui n'ont rien à voir avec les lois du marché. Or, c'est à partir de celles-ci que les mathématiques financières permettent de tirer des conclusions sur la rentabilité d'une entreprise, d'une activité, sur les effets leviers de l'investissement et les coefficients d'élasticité des activités produites. Ces lois mathématiques sont-elles dans ce cas transposables à la gestion des établissements publics de soins : pour calculer le développement de telle ou telle activité avec la recherche du point d'équilibre permettant de déclencher les projets ou de les éliminer ? Pour couvrir tel ou tel besoin sanitaire nouveau ou réorienter le panel de l'offre de soins ? Pour redresser une situation financière ? Pour élaborer un business plan, sorte de PPI où l'effet levier de l'investissement est recherché ? Le propos de cette étude vise à reprendre les fondamentaux des outils de la finance d'entreprise pour en tirer le meilleur profit en les adaptant à l'hôpital public tout en tenant compte des limites et des biais pour conserver une attitude prudente quant aux résultats obtenus.
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