Résumé :
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Le 60ème anniversaire du Comité d'enquête sur le coût et le rendement des services publics a été l'occasion de réunir différents travaux d'universitaires et de représentants de juridictions financières qui rendent compte de l'histoire, du rôle et de l'avenir de cet organisme créé au lendemain de la Libération pour que "l'administration fonctionne mieux et à moindre coût". La première intervention de Philippe Seguin témoigne de la méthode suivie par le comité et présente les trois règles d'or pour réussir le changement qui se dessinent à travers une dizaine d'enquêtes produites entre les années 2001 et 2006 : connaître le réel, enraciner le changement et mobiliser les hommes. Suivent ensuite les interventions d'universitaires qui examinent trois périodes historiques. Pour la période allant de 1946 à 1950, Florence Descamps étudie les conditions de création du Comité d'enquête et souligne l'impulsion fondatrice de Gabriel Ardant, son premier secrétaire général. La deuxième période de 1950 à 1980, étudiée par Jeanne Siwek, s'attache à montrer en quoi le comité d'enquête a été "le miroir des réformes silencieuses". Enfin, la troisième période (1980 à 2001) est celle durant laquelle le comité s'est, selon Nicole de Montricher, attaché à "conserver une compétence interministérielle", dans le but de moderniser l'administration par "consensus". Les deux dernières interventions s'attachent plus particulièrement aux perspectives d'avenir et d'évolution du comité. Vincent Léna souligne les atouts et le potentiel de développement du comité tandis que Danièle Lamarque s'interroge sur la pérennité de son action dans le paysage administratif de la France de 2007 : Quel rôle joue le comité au service de la réforme de l'Etat ? Quels sont ses atouts ou ses handicaps dans la poursuite de son objectif ? Ses caractéristiques, son activité, son histoire, sa comparaison avec les systèmes étrangers apportent-elles des réponses à ces questions ?
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