Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS pmGmIR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Des études ont montré que les enfants qui grandissent dans des milieux défavorisés obtiennent des résultats inférieurs aux tests cognitifs comparativement aux enfants provenant de milieux mieux nantis, et que cet écart peut être réduit lorsque les enfants défavorisés fréquentent des services de garde de bonne qualité. Cet effet pourrait toutefois être atténué si les enfants défavorisés sont moins susceptibles que les enfants mieux nantis de fréquenter des services de garde ou s'ils utilisent des services de qualité inférieure. L'objectif de cette étude était de cerner les facteurs associés à la décision des parents d'utiliser les modes de garde formels ou informels pour leurs enfants. Méthode : Les données proviennent de l'Etude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ) et portent sur une cohorte d'enfants nés en 1997-1998 dans la province de Québec, au Canada (n=1 504). Les enfants confiés à une structure d'accueil formelle (en milieu familial ou en établissement) ou informelle (gardienne, grands-parents, tante) entre l'âge de 5 mois et de 4 ans ont été comparés selon des facteurs familiaux psycho-socio-économiques aux enfants gardés exclusivement par leurs parents. Résultats : Le chômage maternel pendant la grossesse, le jeune âge maternel à la naissance du premier enfant et la présence de plusieurs frères et soeurs (>=2) diminuaient la probabilité pour l'enfant d'être confié à une structure d'accueil formelle ou informelle (comparativement à la garde parentale). De plus, le faible niveau d'instruction maternelle, la tendance à la surprotection ou le faible niveau de stimulation cognitive à la maison diminuaient la probabilité que l'enfant soit confié à une structure d'accueil formelle, mais non à une structure informelle. L'insuffisance de revenu n'était pas associée à l'utilisation des services de garde lorsque les autres facteurs psycho-socio-économiques étaient pris en compte. Conclusion : La faible instruction et le chômage maternels sont les principales barrières socioéconomiques à la participation aux services de garde dans une province qui offre des services de garde à coût modique. Dans les initiatives futures, pour faciliter l'accès aux services de garde, on pourrait envisager d'accorder la priorité aux enfants défavorisés et de mener d'autres interventions (p. ex., selon le niveau de littératie).
|