Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS GImnR0x9. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : Les recherches tendent à démontrer que les Canadiens francophones en situation minoritaire ont peu accès aux services de santé en français et sont plus susceptibles de recevoir des services de santé de moins bonne qualité. Nous avons voulu savoir si les francophones d'une communauté en Nouvelle-Ecosse (N. - E.) présentaient un profil d'utilisation des services de santé différent de celui des anglophones vivant dans des communautés rurales semblables, ou de la population néo-écossaise en général. Méthode : A l'aide de données administratives, nous avons calculé les rapports de taux d'incidence cumulatifs sur 10 ans pour la période 1996-2005 pour quatre catégories de maladies traitées (cancers, maladies circulatoires, diabète et troubles psychiatriques) dans la localité de Clare (8 815 habitants, majoritairement francophones), et nous les avons comparés avec six localités majoritairement anglophones (38 147 habitants en tout) en utilisant les données globales pour la province comme étalon de référence. Nous avons aussi comparé les rapports de taux d'incidence de traitement sur 10 ans pour les visites chez le médecin de famille et les spécialistes et pour les hospitalisations. Résultats : Dans toutes les régions rurales, les taux d'incidence de traitement pour les quatre groupes de maladies étaient dominés par les visites chez le médecin de famille et les hospitalisations ; pour certains résultats sanitaires, les visites de spécialistes étaient souvent inférieures dans les communautés rurales. Les visites de spécialistes en psychiatrie étaient particulièrement faibles en milieu rural, quelle que soit la langue du patient, soit de 30% de moins que pour la province en général. Nous n'avons décelé aucun écart significatif dans l'incidence des maladies traitées entre Clare et les localités anglophones correspondantes. Les rapports de taux d'incidence de traitement pour le diabète et les maladies circulatoires étaient sensiblement plus élevés à Clare et dans les localités rurales anglophones que dans la province en général. Conclusion : Les profils d'utilisation des soins de santé et d'incidence des maladies traitées observés à Clare et dans les zones comparables s'expliquent probablement davantage par la ruralité que par la langue.
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