Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 7oICR0xr. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : En 2003, la Colombie-Britannique (C. - B.) a instauré un programme de vaccination antipneumococcique universelle des nourrissons par le vaccin conjugué heptavalent (PCV7), et en 2007, la province a réduit de quatre à trois le nombre de doses recommandées dans le calendrier de vaccination. Nous décrivons les tendances de l'incidence des maladies invasives à pneumocoque (MIP) associées à cette modification du programme. Méthode : Tous les cas confirmés sont déclarés au BC Centre for Disease Control (BCCDC) selon un processus standardisé de collecte de données ; les isolats sont transmis au laboratoire de santé publique et de référence en microbiologie du BCCDC pour sérotypie et au laboratoire de référence national pour confirmation. Lorsqu'on a instauré le programme à doses réduites en 2007, des données épidémiologiques supplémentaires, dont les antécédents vaccinaux, ont été recueillies pour les enfants de 16 ans et moins. Résultats : Sept ans après la mise en oeuvre du programme, l'incidence des MIP chez les enfants de moins de cinq ans a baissé de 78% ; c'est dans une large mesure un effet direct du programme PCV7. Chez les moins de 16 ans, l'immunité collective est manifeste, et la tendance baissière des sérotypes avec le PCV7 s'est maintenue même après l'instauration du programme à doses réduites. Cependant, les gains obtenus au chapitre de la diminution de la maladie ont été compensés par la hausse des sérotypes de remplacement, particulièrement chez les plus de 65 ans. Il n'y a donc eu aucun changement net dans les taux de MIP chez les adultes. Conclusion : La mise en oeuvre du programme PCV7 a modifié de trois façons l'épidémiologie des MIP en C. - B. : par l'effet direct du vaccin, l'immunité collective et le remplacement des sérotypes. L'instauration du calendrier de vaccination en trois doses n'était pas associée à un surcroît d'échecs vaccinaux.
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