Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 9R0xB9Al. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Décrire les ressemblances et les différences entre plusieurs groupes d'immigrantes et de femmes de faible statut socioéconomique nées au Canada en ce qui a trait aux obstacles et aux incitateurs associés au dépistage du cancer du col utérin, afin d'étayer les éléments de base d'une stratégie qui serait acceptable pour divers groupes de femmes sous-dépistées. Méthode : Dans un cadre de comportements liés à la santé, nous avons mené une étude de cas à la fois qualitative et explicative axée sur des groupes de discussion (N=11) à Hamilton, au Canada. Les participantes étaient des femmes nouvellement immigrées (depuis 1 à 5 ans) et un groupe de femmes de faible statut socioéconomique nées au Canada ; les participantes étaient toutes dans la plage d'âge de 35 à 69 ans et mariées. Les groupes linguistiques étaient l'arabe, le cantonais, le somali, le dari (Afghanistan) et l'espagnol (Amérique latine). Nous avons créé deux groupes de discussion distincts pour chaque groupe ethnolinguistique : l'un en anglais et l'autre dans la langue maternelle des participantes. Nous avons utilisé une analyse matricielle. Résultats : Tous les groupes ont fait état d'un profond besoin d'information sur la nécessité du dépistage et sur la procédure. L'utilisation d'une vidéo et de la formule de discussion en groupe étaient les stratégies souhaitées. Les femmes avaient des sentiments positifs à l'idée de jouer un rôle proactif dans l'optimisation de leur santé, et ce, même si la prévention n'était pas la norme dans leur pays d'origine. Nous avons observé des différences entre les groupes en ce qui a trait à la préférence pour une clinicienne plutôt qu'un clinicien : c'était une plus haute priorité que le fait que le fournisseur parle la même langue que la patiente. Seuls les groupes de femmes d'origine chinoise et arabe ont cité la gêne et la modestie comme étant des obstacles au dépistage. Conclusion : Combler les principales lacunes du dépistage du cancer du col utérin au moyen d'approches individualisées, de vidéos éducatives et d'invitations pourrait être une bonne stratégie de base pour effacer la stigmatisation et la peur qui peuvent entourer le dépistage et pour améliorer l'acceptation de cet outil à l'échelle de divers groupes ethniques et chez les femmes de faible statut socioéconomique.
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