Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS oR0xn9B8. Diffusion soumise à autorisation]. Contexte : Les autorités de santé publique accordent une haute priorité à la détermination des compétences, mais il existe très peu de données empiriques à l'appui des décisions sur l'éventail des compétences nécessaires dans telle ou telle discipline. Nous avons demandé à des épidémiologistes connaissant bien la santé publique ou exerçant dans un cadre de santé publique (local, provincial-territorial ou national) quelles compétences étaient importantes à leurs yeux. Méthode : A l'aide d'une méthode séquentielle comportant à la fois des données qualitatives et quantitatives, nous avons interviewé 12 praticiens de la santé publique connaissant bien les pratiques des épidémiologistes de première ligne ; ces entrevues ont été suivies par un sondage en ligne auprès des membres d'une association provinciale d'épidémiologistes en santé publique (90 répondants sur 155 personnes admissibles) et par un atelier de concertation. Des énoncés de compétences ont été extraits des listes de compétences de base existantes et des compétences désignées par nos informateurs, puis classés selon leur niveau de concordance quant à leur importance pour les praticiens au niveau d'entrée. Résultats : Certaines compétences (méthodes et analyse quantitatives, évaluation critique des preuves scientifiques, transfert des connaissances scientifiques aux autres membres de l'équipe de la santé publique) revêtent une grande importance pour les épidémiologistes en santé publique. Ces compétences s'articulent autour de la prestation, de l'interprétation et de la "traduction" des données probantes pour étayer les processus décisionnels des autres professionnels de la santé publique. D'autres compétences envisagées, surtout les compétences spécialisées d'analyse de données et de bases de données, suscitent toutefois de vives controverses. Interprétation : Les données empiriques peuvent alimenter le débat sur les compétences propres à certaines disciplines si l'on en tient compte dans les décisions sur les compétences exigées des épidémiologistes en santé publique.
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