Résumé :
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La révolution biologique, en multipliant les applications qui remettent en cause les certitudes avec lesquelles nous avons vécu mais aussi la symbolique des représentations humaines, a donné naissance à cette interrogation sans réponse, à ce discours post-moderne, nourri d'un mélange de peur et de fascination pour ce que l'homme a construit : la bioéthique. Nous voici en effet conscients et effrayés de nos responsabilités. Face à sa santé comme à son environnement, l'homme, de par sa technique, n'est plus seulement un simple acteur capable de remettre les corps en état de fonctionner et d'utiliser au mieux son intelligence et de ses besoins, les ressources de la nature. Il est devenu le nouvel horloger suprême capable de se remodeler lui-même tout autant que de construire à son image un nouvel environnement. Santé et environnement sont entrés à l'âge de la politique. Confrontées à une gestion des crises, les autorités publiques subissent l'épreuve de leur impuissance : impuissance technique, impuissance idéologique, impuissance enfin à reconnaître leur impossibilité à régler seules, chacune de leur côté, pour leur propre compte, ces problèmes sans définir les bases d'une coopération, disons même d'un nouvel ordre international. Le défi est bien celui des droits de l'homme c'est à dire de nos droits fondamentaux et du fondement de ces droits. Il est donc le défi de l'homme. (adapté du texte).
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