Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS JR0xUbak. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Nous avons cherché à quantifier en Afrique subsaharienne les causes principales du transfert des enfants et des nourrissons du premier niveau de soins vers les hôpitaux et à déterminer le matériel, les fournitures et les moyens juridiques qui permettraient de prendre ces enfants en charge lorsque leur transfert est difficile. Méthodes : Une étude d'observation réalisée dans des centres de santé de premier niveau en Ouganda, en République de Tanzanie et au Niger pendant 3-5 mois a consisté à recueillir prospectivement les données concernant le diagnostic et la gravité des affections de l'enfant en s'appuyant sur les recommandations pour la prise en charge intégrée des maladies de l'enfant (PCIME). Les moyens en matériel et en fournitures dont disposent les centres ont été examinés, ainsi que les contraintes juridiques appliquées aux soignants de ces centres. Résultats : Nous avons examiné 7195 enfants de 2 à 59 mois ; un diagnostic grave dans la classification PCIME nécessitant un transfert urgent à l'hôpital a été porté chez 691 d'entre eux (soit 9,6%). Sur l'ensemble, 226 enfants ont manifesté des signes généraux de danger, 292 avaient une pneumonie grave ou une maladie très grave, 104 avaient une déshydratation sévère et 31 une diarrhée persistante sévère ; 207 étaient gravement malnutris et 98 avaient une anémie sévère. Une maladie extrêmement grave a été observée chez 415 jeunes nourrissons d'une semaine à 2 mois, dont près des trois quarts avaient besoin d'être transférés Les contraintes juridiques ainsi que l'absence de matériel simple (pompes d'aspiration, générateurs d'aérosol, concentrateurs d'oxygène) et de fournitures (sondes nasogastriques et glucose à 50%) ont parfois empêché une prise en charge plus appropriée des enfants malades quand le transfert était impossible. Conclusion : Quand le transfert est difficile ou impossible, un supplément de matériel et de fournitures ainsi que des recommandations simples pourraient améliorer la prise en charge de l'enfant et du nourrisson gravement malades.
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