Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSLR QBjR0xt1. Diffusion soumise à autorisation]. Il existe relativement peu de données chez les enfants concernant les effets à long terme sur le rein et le système neurologique d'une faible exposition environnementale aux métaux lourds. L'étude présentée ici s'est intéressée à des enfants vivant à proximité de deux fonderies du Nord-Pas-de-Calais (Auby et Noyelles-Godault ; n=200 dont 99 filles et 101 garçons) dont les sols environnants contenaient des taux élevés de métaux lourds (plomb : 100-1 700 ppm, cadmium : 0,7-233 ppm, zinc : 101-22 257 ppm). Les auteurs étudièrent les taux sanguins et urinaires du plomb, cadmium et mercure, ainsi que plusieurs marqueurs rénaux à la fois classiques (albumine, bêta 2-microglobuline, protéine transporteuse du rétinol, antigènes de bordure en brosse, N-acétyl-bêta-D-glucosaminidase (NAG), transferrine, protéine de la cellule de Clara CC16), et deux marqueurs dopaminergiques périphériques récemment incriminés dans les effets neurologiques du plomb et mercure (prolactine sérique, acide homovanillique urinaire). Ces résultats furent comparés avec ceux d'enfants du même âge habitant une zone du même arrondissement non polluée par les métaux lourds (200 témoins, dont 101 filles, 99 garçons). L'influence de l'exposition aux métaux lourds fut étudiée par régressions multiples. Malgré des valeurs de plombémie (Pb-B) et de cadmiémie (Cd-B) sensiblement plus élevées pour les garçons et en particulier dans la zone polluée, les taux moyens géométriques des métaux lourds étaient relativement bas, indiquant une absorption faible dans la zone polluée (Pb-B : 39,5 microg/L, étendue 4,6-165 microg/L, Cd-B : 0,51 microg/L, étendue 0,15-1,91 microg/L, Hg-U : 1,05 microg/g créatinine, étendue 0,03-18,7 microg/g créatinine, n=200), et aucune corrélation significative ne put être démontrée ni pour les marqueurs rénaux ni pour les marqueurs dopaminergiques. Cependant, de faibles corrélations positives furent mises en évidence entre NAG et Cd-B (n=230, r2=0,06 et p=0,0002), en ajustant pour 1 g créatinine/litre et 17,5 kg/m3 d'indice de masse corporelle, ainsi qu'entre HVA-U et Pb-B (n=121, r2=0,04, p=0,03), en étudiant les 121 enfants exposés et témoins de plombémie supérieure à 50 microg/L. En l'absence d'autres marqueurs positifs, ces faibles associations démontrent que l'exposition environnementale chronique aux métaux lourds, pourtant présents en fortes concentrations dans le sol autour de ces anciennes fonderies, n'entraîne qu'une absorption corporelle modérée chez les enfants des alentours avec un impact biologique rénal et dopaminergique minime.
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