Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSIF 87GV3R0x. Diffusion soumise à autorisation]. Les systèmes de santé des trois pays nordiques de l'Union européenne (Danemark, Suède, Finlande) reposent sur des principes fondateurs communs : une couverture et un accès universels aux soins, un financement essentiellement assuré par l'impôt, une forte prédominance du secteur public - tant en ce qui concerne le financement que la fourniture des soins - et une structure très décentralisée. Au Danemark et en Suède, les comtés sont responsables de l'organisation et du financement du système de santé et de la fourniture des soins. En Finlande, ce rôle est dévolu aux municipalités. Comtés et municipalités gouvernés par des assemblées élues disposent donc du droit de lever des impôts pour couvrir les dépenses de santé. L'intervention de l'État central est limitée à certains domaines spécifiques tels que, par exemple, la définition d'un panier de soins minimum, les procédures d'autorisation de mise sur le marché des médicaments. Il joue toutefois un rôle important dans la définition des priorités et des grands objectifs de santé publique. Durant la crise économique des années quatre-vingt-dix et à la suite de la baisse des ressources publiques, des réformes inspirées du New Public Management ont été menées dans ces trois pays, particulièrement en Suède. Les principaux outils mobilisés ont été le renforcement du rôle des autorités locales dans l'organisation du système de santé, le recours à des modes de rémunération plus incitatifs pour les médecins généralistes et la séparation des acheteurs et des offreurs avec une mise en concurrence de ces derniers. Les problèmes qui se posent aujourd'hui dans les systèmes de santé nordiques ne ressortissent plus à la maîtrise des dépenses mais plutôt aux difficultés de coordination au sein de systèmes extrêmement décentralisés et à la persistance de listes d'attente, au moins très impopulaires, pour l'accès aux soins hospitaliers.
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