Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS tYFfR0xN. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Les études de l'influence de facteurs environnementaux sur les infections aiguës des voies respiratoires basses (ALRI) se heurtent à une double difficulté, à savoir la mise en oeuvre de méthodes d'évaluation des résultats suffisamment sensibles et spécifiques et le masquage des identités. Nous avons donc évalué les méthodes utilisées dans la première étude d'exposition randomisée des effets sur les voies respiratoires de la pollution intérieure RESPIRE (étude cas-témoins randomisée de l'impact d'une réduction de la pollution de l'air intérieur sur les infections aiguës des voies respiratoires basses, menée sur des enfants de 18 mois au plus, en milieu rural au Guatemala). Méthodes : Pour dépister ces maladies, on a eu recours à des visites à domicile par des agents de terrain formés aux méthodes de prise en charge intégrée des maladies de l'enfance permettant d'en détecter les signes, comme l'accélération du rythme respiratoire par exemple. La confidentialité a été maintenue en orientant les cas vers des médecins de l'étude travaillant dans des centres communautaires. Parmi les examens pratiqués figuraient notamment la détermination de la saturation artérielle en oxygène (SaO2), un test de détection antigénique du virus respiratoire syncytial (VRS) et une radiographie thoracique. Résultats : Les agents de terrain ont orienté vers un spécialiste plus de 90% des enfants remplissant les critères de présence d'une ALRI, parmi lesquels 70% ont consulté un médecin. Les orientations vers un spécialiste pour toux sans signe respiratoire et les consultations de spécialiste à l'initiative des sujets eux-mêmes ont représenté respectivement 19,0% et 17,9% des cas d'ALRI médicalement diagnostiqués. Les membres du groupe d'intervention étaient plus nombreux que les témoins (+7%) à suivre la recommandation de consulter un spécialiste pour suspicion d'ALRI, tendance également observée dans la soumission au test de dépistage du VRS et à la radiographie thoracique. On n'a relevé aucun élément indiquant la présence d'un biais lié à la participation du sujet à l'intervention dans la classification par les agents de terrain ou le diagnostic par les médecins. L'incidence des ALRI détectées par des agents de terrain (1,12 épisode/enfant/an) était cohérente avec la forte sensibilité et la faible spécificité de cette méthode de dépistage. Celle des cas d'ALRI diagnostiqués par des médecins (0,44 épisode/enfant/an) était également cohérente avec celle obtenue dans des études comparables. Conclusion : L'association des deux méthodes de dépistage a permis d'obtenir une sensibilité et une spécificité satisfaisantes, mais la probabilité d'être vu par un médecin et d'être examiné était plus forte pour les cas ayant bénéficié de l'intervention. Aucun élément n'indiquait la présence d'un biais dans la classification établie par les agents de terrain, en dépit du manque de confidentialité des visites à domicile. La sphygmo-oxymétrie offre un moyen pratique et objectif pour évaluer la gravité de la pathologie dans le cadre des études sur le terrain des ALRI.
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