Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS PS9SR0xM. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Déterminer l'efficacité opérationnelle du programme de prévention de la transmission de la mère à l'enfant du VIH (PTME) mené en Afrique du Sud dans la réduction des taux de transmission précoce de l'infection. Méthodes : On a choisi comme sujets de l'étude des couples mères-enfants ayant bénéficié du programme PTME pour l'Afrique du Sud entre octobre 2002 et novembre 2004. Ces couples ont fait l'objet d'une étude prospective de cohorte. On a sélectionné trois sites dans des provinces différentes afin de prendre en compte les écarts de statut socioéconomique et de prévalence du VIH. Des entretiens avec les mères et une analyse des dossiers médicaux ont permis d'obtenir des données sur les soins anténatals et ceux dispensés en salle de travail. On a recruté au total 665 couples mères-enfants comprenant une mère séropositive, parmi lesquels 588 (88,4%) ont été suivis 3 à 4 semaines après l'accouchement pour déterminer le statut vital et le statut à l'égard du VIH du nourrisson. Résultats : Les sujets de l'étude vivant en milieu rural étaient nettement plus pauvres et leur état de santé sensiblement plus dégradé par rapport aux sujets de milieux urbains. La probabilité de recevoir un traitement par la névirapine était plus forte chez les femmes de statut socioéconomique élevé et chez celles ayant été bien conseillées. Les taux de transmission précoce du VIH se situaient entre 8,6 et 13,7%. La charge virale maternelle s'est révélée le seul facteur de risque ayant une influence statistiquement significative. Après ajustement pour la charge virale et la prévalence des faibles poids à la naissance, la probabilité de transmission du virus pour le site rural était 1,8 fois supérieure à celle en milieu urbain. En contrôlant pour les femmes du site rural ayant bénéficié de 4 visites anténatales au moins et dont l'accouchement s'était opéré sans aucune complication, la probabilité de transmission pour ce site est passée à 1,5 fois celle du site urbain. Conclusion : Les taux de transmission précoce du VIH obtenus dans un contexte opérationnel en administrant une dose unique de névirapine à la mère et à l'enfant sont similaires à ceux enregistrés dans des essais cliniques. L'élargissement de l'accès pour les femmes au traitement antirétroviral permettra de réduire davantage la transmission du VIH aux nourrissons.
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