Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS BFmR0x8E. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Décrire l'état des troubles dus à la carence en iode (IDD, Iode Deficiency Disorder) au Soudan, plus de 25 ans après le début des programmes de contrôle des IDD, et explorer les causes de goitre endémique dans le pays. Méthodes Des tests de carence en iode ont été menés sur 6083 écoliers de 6 à 12 ans dans les capitales de neuf Etats situés dans différentes régions du pays en utilisant les trois indicateurs recommandés par l'Organisation Mondiale de la Santé : la prévalence du goitre, des mesures en laboratoire de la concentration en iode sur des échantillons occasionnels d'urine et les niveaux de thyroglobuline sérique (Tg). Ont été également mesurés les taux sériques de thyroxine (T4), de triiodothyronine (T3) et de l'hormone de stimulation de la thyroïde (TSH) ainsi que la sécrétion urinaire de thiocyanate susceptibles d'affecter le transport de l'iode dans les thyrocytes. Résultats La prévalence du goitre dans les différents échantillons, de 12,2% à 77,7%, était globalement de 38,8%. La concentration médiane d'iode dans l'urine était de 6,55 mug/dl, avec la valeur médiane la plus basse relevée à Kosti (2,7 mug/dl), dans la région centrale du pays, tandis que la valeur médiane la plus forte (46,4 mug/dl) a été relevée à Port Soudan, sur la côte de la mer Rouge. Le plus haut taux moyen de Tg (66,98 ng/ml) a été relevé dans la ville de Kosti, qui a également la plus haute prévalence de goitre. Conclusion Les IDD constituent encore un problème de santé publique dans les zones urbaines du Soudan et la carence en iode semble être le principal agent étiologique impliqué.
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