Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xH8l8k. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Explorer la relation entre la distance du domicile à l'hôpital et l'accès aux soins, mais aussi évaluer la sensibilité de la surveillance hospitalière dans le district de Kilifi au Kenya. Méthodes Sur la période 2002-2006, des informations cliniques ont été obtenues pour tous les enfants admis au Kilifi District Hospital, puis elles ont été liées aux données relatives à la surveillance démographique. Les temps de trajet vers l'hôpital ont été calculés à l'aide de systèmes d'information géographique, et des modèles de régression ont été créés afin d'examiner les relations entre le temps de trajet, les taux d'hospitalisation par cause et la probabilité de décès à l'hôpital. Les taux d'accès aux soins reliant les taux d'hospitalisation aux taux de mortalité de la communauté ont été calculés et utilisés afin d'évaluer la sensibilité de la surveillance. Résultats L'analyse a inclus 7 200 admissions (64 pour 1 000 enfants-années). Les temps de trajet moyens à pied et en véhicule vers l'hôpital étaient respectivement de 237 et de 61 minutes. Les taux d'hospitalisation ont diminué de 21% par heure de trajet à pied et de 28% par demi-heure de trajet en véhicule. L'impact de la distance a été plus élevé pour la méningite que pour la pneumonie, pour les filles que pour les garçons, mais aussi pour les zones où l'éducation des mères était en moyenne inférieure. La distance était formellement associée à la probabilité de mourir à l'hôpital. Les taux globaux de l'accès aux soins, qui représentent la probabilité qu'un enfant nécessitant une hospitalisation puisse accéder aux soins hospitaliers, étaient de 51-58% pour la pneumonie et de 66-70% pour la méningite. Conclusion Dans ce contexte, les taux d'utilisation de l'hôpital ont diminué et la gravité des cas admis à l'hôpital a augmenté lorsque la distance entre le domicile et l'hôpital augmentait. L'accès aux soins hospitaliers pour les enfants vivant dans les zones éloignées était faible, en particulier pour ceux dont l'état de santé était grave. L'impact de la distance a été atténué par l'élévation des niveaux d'éducation maternelle. La surveillance hospitalière a sous-estimé l'incidence de la pneumonie et de la méningite de plus de 45% et 30%, respectivement.
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