Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS o9jR0xBG. Diffusion soumise à autorisation]. But de l'étude. L'objectif de cette étude était d'évaluer le risque génotoxique lié à l'exposition professionnelle au formaldéhyde par le test des micronoyaux afin de proposer une stratégie de prévention adéquate. Il s'agit d'une étude analytique, portant sur 31 personnes travaillant dans le laboratoire d'anatomopathologie du CHU Farhat Hached de Sousse (Tunisie) exposées au formaldéhyde comparées aux 31 témoins non exposés qui ont été appariés selon le sexe, l'âge, et le tabagisme. Méthode. L'évaluation du risque génotoxique a été réalisée par le test des micronoyaux. La détermination de la concentration atmosphérique en formaldéhyde a été faite à l'aide d'un badge de prélèvement passif. L'âge moyen des exposés était de 42,16 ans. L'ancienneté moyenne de l'exposition au formaldéhyde était de 15 ans. Les trois dosages atmosphériques du formaldéhyde dans la salle de macroscopie ont révélé respectivement des concentrations de 0,16,1,80 et 3,43 ppm. Le taux des lymphocytes binucléés micronucléés était significativement plus élevé dans la population des exposés par rapport aux témoins (49,25+/-18,67% o vs 7,08+/-4,62% o, p=0,03). Conclusion. L'application des tests de génotoxicité a permis de détecter chez ces employés la présence des effets mutagènes d'un environnement professionnel potentiellement cancérogène. Ces constatations nous incitent à appuyer la demande de la mise en place des moyens de prévention.
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