Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS EDR0xGsl. Diffusion soumise à autorisation]. Introduction. Dans les pays industrialisés, la population vit 90% de son temps dans des locaux fermés. Depuis 1973, la consommation d'énergie pour le chauffage a baissé de 36% par logement. Les travaux d'isolation et la réduction de température se sont traduits par une humidité accrue des logements qui a eu pour conséquence la prolifération des moisissures. État des connaissances. Les effets allergisants, toxiques et infectieux des moisissures sur la santé humaine sont documentés. Le niveau de preuve varie, cependant, largement selon les pathologies et le type d'étude. Parfois, le rôle des moisissures n'a été démontré que comme promoteur de la maladie. Dans de rares cas (pneumopathie d'hypersensibilité, infections fongiques), le rôle des moisissures est indéniable, mais touche une population restreinte. A l'inverse, pour un nombre important de pathologies comme le syndrome des bâtiments malsains, certaines rhinites, sinusites, conjonctivites, les exacerbations d'asthmes ou de bronchites touchant plus largement la population, le rôle des moisissures n'est pas établi avec certitude. Une liste de 18 espèces, suspectes d'avoir un rôle en santé publique, a été retenue par le Conseil supérieur d'hygiène publique de France. Les auteurs rapportent, pour chacune d'elles, les conditions de leur prolifération, les sites qu'elles contaminent et les risques sanitaires rapportés dans la littérature. Perspectives. Le manque de standardisation des mesures de concentrations des espèces fongiques, les interactions avec des substances chimiques (formaldéhydes), organiques (mycotoxines, endotoxines) ou entre les espèces, rendent complexe l'analyse du milieu intérieur. Le temps est désormais venu d'étudier réellement l'impact de l'exposition aux moisissures sur la santé, plutôt que de continuer à étudier les facteurs liés au niveau de concentration en moisissures intérieures.
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