Résumé :
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Par une décision du 13 février 2003, la Cour européenne des droits de l'homme a rejeté la requête formée par une personne née sous X à la recherche de ses origines, qui se fondait en particulier sur l'article 8 de la Convention. La Cour s'appuie sur de multiples arguments pour justifier son rejet, notamment la supériorité du droit au respect de la vie et la volonté de la législation française d'éviter avortements et abandons "sauvages" en admettant l'accouchement anonyme ou dans le secret. La Cour accorde également à l'Etat français une "certaine marge d'appréciation", en raison de la diversité des systèmes et traditions juridiques existant en Europe sur cette question. Cette décision, prise à une courte majorité, révèle toutefois l'embarras de la Cour européenne face à la question "complexe et délicate" du droit d'accès aux origines personnelles. L'objet de cette chronique est de discuter les arguements retenus et d'en montrer les éventuelles insuffisances.
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