Résumé :
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Le but de cet article est de montrer l'intérêt de prendre en compte, dans la réflexion psychopathologique, le sentiment de vulnérabilité éprouvé par le sujet à l'orée du processus psychopathologique. Les auteurs s'attachent à définir les diverses modalités de la vulnérabilité, la nature de la prédisposition et de ses facteurs, les différences entre le sentiment profondément vécu et le syndrome traduit au sein même de l'ébranlement identitaire. Ils étudient le passage du sentiment au syndrome de vulnérabilité, en tant qu'attente terrifiante d'une désagrégation interne, à partir des situations extrêmes, volontaires ou imposées. L'approche clinique des défaillances psychiques de la personne âgée et des expériences inaugurales de la schizophrénie (cas Suzanne Urban, notamment), permet de préciser la nature processuelle du syndrome de vulnérabilité. Elle invite à une lecture nouvelle de certains syndromes de désorganisation psychique aigüe.
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